J’ai très envie de vous partager mon cheminement entrepreneurial car je suis en ce moment même à un tournant de mon activité 🤯 Je m’autorise à avoir une nouvelle Vision de mon métier et à lui donner une nouvelle définition. Je ressens comme une ouverture du champ des possibles 🚀
Décidément 2022, c’est mon année! 🔥 Étrangement, une tarologue me l’avait annoncé. Elle m’avait dit « en 2022, tu vas briller« … et je dois bien avouer que je m’autorise de plus en plus de choses pour toujours tendre à une version plus brillante de moi-même. Je vous ai dit que j’étais Lion? ♌ Bon bah vous le savez maintenant. Mon entreprise ne cesse d’expanser en idées, en créativité, en énergie, en vivant, en argent, en liberté, en temps, en plaisir et en légèreté depuis le début de cette année. Et si mon entreprise expanse, c’est bien parce que moi j’expanse! Logique.
Logique? Vraiment? Et oui. Mais croyez-moi, je n’avais jamais vraiment vu les choses comme ça auparavant.
Prêtes à lire une partie de mon histoire? Go!
PARTIE 1: L’ENFER DES DÉBUTS ☠️
Mon aventure entrepreneuriale commence en 2019 de manière tout à fait classique pour une psychologue: je m’installe en libéral en collaboration au sein d’un cabinet de psychothérapie. J’avoue m’être lancée sans trop réfléchir car à l’époque, je ne voyais pas d’autres façons d’exercer mon métier. Pour moi, une psychologue exerçait en libéral, en institution ou en entreprise et l’expérience m’a apprise que j’étais plutôt attirée par le libéral.
Je débute auprès d’une psychologue plus expérimentée que moi et je me cale sur son rythme, ne sachant pas très bien comment faire autrement, et je commence donc à recevoir mes premiers patients. À cette époque-là, je percevais mon entreprise de manière très simple: en qualité d’auto-entrepreneur, mon entreprise c’était moi. En bonne traumatisée, j’étais totalement au service de mes patients: j’étais disponible aux horaires qui leur convenaient, je modifiais relativement facilement (non sans grincer des dents intérieurement) mes tarifs pour m’aligner à leurs possibilités, je n’annulais jamais une séance (sauf si j’étais aux portes de la mort). Ce fonctionnement est très typique chez les psy: ne surtout pas mettre l’Autre en difficulté. Mais je suis très excitée de cette nouvelle aventure et du succès rencontré! Ça va si vite qu’en à peine quelques semaines je suis plus de 30 patients par semaine. Oui c’est beaucoup.
Je commence également ma propre thérapie ICV et dans un premier temps, je le fais par souhait d’être la meilleure psy possible. Travailler sur moi pour ne rien projeter qui puisse m’appartenir sur mes patients.
Je m’épuise très rapidement. Je reçois entre 7 et 9 patients par jour pour répondre à la demande. Je ne parviens pas à mettre de limites. Je ne me rends pas compte que je tire sur la corde et je suis exténuée. Bref… je suis engluée dans mes traumas: sauver les autres, m’adapter à eux, la peur du manque (de patients et d’argent), me sacrifier, le client a toujours raison etc. Mon système nerveux est en sympathique: je suis dans l’action constante et je ne ressens pas mon épuisement. Je lutte, je combats, MAIS, une petite part de moi me murmure que j’ai besoin d’autre chose et surtout, que je ne suis pas faite pour accompagner uniquement individuellement.
Mon corps commence alors à me lâcher.
Je développe des somatisations digestives qui vont et viennent. Quand elles sont présentes, je suis pliée en deux, incapable de bouger tant j’ai mal au ventre. Mon anniversaire de 27 ans est un véritable enfer. Ma thérapie ICV me challenge beaucoup, les séances sont lourdes mais je sens que ça me fait du bien.
PARTIE 2: UN VENT NOUVEAU
Et là mon sauveur arrive: le confinement! 🙏 Quel soulagement! Je passe toute mon activité en ligne avec l’espoir secret que certains patients refusent histoire de diminuer petit à petit mon nombre de suivis. Être confinée me protège et casse mon quotidien. Je me sens plus légère. Je me rends compte que la visio me fait du bien car je ne suis plus aussi intensément confrontée à l’énergie de plusieurs personnes par jour.
Ma thérapie ICV bat son plein, beaucoup de choses bougent à l’intérieur de moi. Je sens que je sors d’un marasme dont je n’avais pas vraiment conscience. Comme si mon cerveau se remettait en activité. La machine redémarre. Je ne tourne plus à vide. Je me remets en mouvement. Je sors doucement du figement et je commence à m’intéresser à plein de choses: le kundalini yoga que je pratique quotidiennement auprès de Lili Barbery -Coulon, la thérapie ACT auprès de Jean-Louis Monestès, l’herboristerie (j’achète d’ailleurs une formation sur les plantes) et mes réflexions spirituelles s’étendent de plus en plus.
Et pour ne rien simplifier, je déménage pendant le confinement direction Munich dans le sud de l’Allemagne. Ce déménagement marque un tournant pour moi, mais ça, je m’en rendrais compte par la suite. J’emmène alors mes patients avec moi dans mon ordinateur et une fois installée, je décide de ne travailler qu’en visio depuis chez moi où je m’aménage un joli petit bureau à mon image. C’est un soulagement énorme car j’ai l’impression de retrouver quelque chose de très important pour moi: ma liberté! Notamment ma liberté de mouvement.
Avoir un cabinet en présentiel me donnait le sentiment d’être enchainée quelque part. Pas du tout ok pour moi qui ai toujours voyagé ✈️. Le confinement m’aura appris que je peux exercer en ligne et de n’importe où. Les portes commencent à s’ouvrir et ma thérapie ICV touche des zones très profondes. Les ressentis sont aussi puissants que désagréables mais tellement libérateurs!
PARTIE 3: ANCRER LE CHANGEMENT DANS LA RÉALITÉ
Petit à petit ces changements internes s’inscrivent dans le réel et j’aménage ma pratique pour qu’elle me ressemble: je commence par modifier mon agenda, je change mes jours de travail, je ne travaille que le matin ou que l’après-midi. Bref, je teste. Et ça me fait un bien fou! Je me rends peu à peu compte que je peux modeler mon activité pour qu’elle réponde aussi à mes besoins à moi et non pas qu’à ceux de mes patients.
Je continue sans relâche ma thérapie, mes supervisions, mes formations. Je suis toujours relativement activée sur un mode sympathique.
Arrivent alors des problèmes administratifs qui me poussent à repenser totalement le statut et le fonctionnement de mon entreprise… là je conscientise que j’ai une entreprise. Au même moment, je tombe sur des comptes Instagram de coach business, notamment celui d’Élodie (@institut.quantza). C’est un monde que je ne connais absolument pas. Je suis d’abord étonnée par sa manière de travailler: peu d’heures, beaucoup d’impact, beaucoup d’argent (bien plus que moi en tout cas), beaucoup de légèreté. Wow… je me dis que j’aurais dû être coach en y réfléchissant! 😑 Et ça, je vais encore y croire longtemps à coup de fausses croyances du type: une psy ne peut pas faire ça.
Mon cheminement non plus professionnel mais entrepreneurial commence à ce moment-là sans vraiment que je ne m’en rende compte.
PARTIE 4: PSY ET ENTREPRENEURE
J’intègre doucement l’idée que mon entreprise est une entité au service de MA vie. C’est un véritable changement de paradigme. Ah bon? Un cabinet de psy n’est pas exclusivement réservé au bien être des patients? Je ne dois pas me sacrifier pour eux? L’injonction à se sacrifier a toujours une origine traumatique liée à des traumas d’attachement soit-dit en passant (#jedisçajedisrien).
Je persévère à plonger au fin fond de mes traumas en thérapie et je commence clairement à toucher du doigt l’étendue de mes potentiels. Mes idées et mes besoins sont légitimes. Je fixe mes limites. Je respecte davantage mon rythme. Je commence à m’affirmer plus, à me sentir à ma place, à me sentir légitime, à m’autoriser, à trouver un fonctionnement juste pour mon énergie.
Je continue toujours mes réajustements. À ce moment-là, je ne fais que des suivis individuels et même si les horaires me conviennent mieux, ce n’est pas encore ça… et j’ai régulièrement encore une sensation de trop plein. Encore trop d’heures et encore trop de patients. La solution: diminuer et ralentir. Les jours passent et ma vision s’affine. Je me rends bien compte que le contenu que je partage sur Instagram plait, intéresse, questionne, passionne. Je sens que quelque chose m’attire: j’ai envie de transmettre. J’ai envie d’éveiller des consciences sur des sujets qui me semble absolument cruciaux: le trauma, l’attachement et le système nerveux. J’ai envie de transmettre ma Passion et ma Vision. Des professionnelles commencent à se tourner vers moi pour être accompagnées en thérapie. Et j’adore ❤️
L’idée de commencer à proposer autre chose que de la thérapie germe en moi: des programmes, des ateliers, des conférences etc. Mais suis-je légitime…? Est-ce intéressant? Est-ce-que ça va marcher ou faire flop? Est-ce-qu’une bonne psy ferait ça? J’ai une liste longue comme le bras d’idées, mais également de peurs et de croyances. Résultat: je procrastine. Je suis confuse.
Ma thérapie m’anime (au sens de mettre en mouvement, mettre en vie) toujours plus, elle me libère de toutes les couches d’histoire familiale, de traumas, de croyances, de peurs, de stratégies que j’ai mises en place pour grandir. J’attends mes séances avec impatience car elles me permettent de dire au revoir à celle que j’ai dû devenir pour grandir pour devenir enfin celle que je suis aujourd’hui à l’aube de mes 30 ans.
Je veux une entreprise qui suis mon évolution. Je veux une entreprise adaptée et adaptable à mon propre cheminement. Une entreprise à mon service. Une entreprise vivante, comme moi. Depuis quelques temps maintenant je commence à me sentir pleinement en vie, pleinement moi-même, dégagée, légère, débloquée. Tout ou presque est possible. Je suis une bonne psy, quoi que je fasse, car mon cadre est interne.
Suite à un accompagnement qui m’a permis de clarifier la vision que j’avais de mon business avec Aline de @solstice.writings, je me lance dans le Masterpsy de Laure (@l.u.v.coaching). Je sens à ce moment-là que mon entreprise va connaître un tournant. Je le sais. Tout est prêt. Y’a plus que moi. En moins de 2 semaines je débloque tout. Je me fou de déranger, je me fou de pas faire comme les autres, je me fou de faire différemment, je me fou de déplaire, je me fou d’être jugée. J’ai besoin de faire ce qui est juste pour moi et ça me stimule! Je lance mon premier atelier et j’adore! C’est un vrai plaisir pour moi de faire autre chose que de la thérapie. Je ressens un véritable plaisir à transmettre mais aussi à créer. Les retours sont dingues et j’ai envie de recommencer.
Je lance alors ma formation sur le trauma. Et là c’est une révélation 🔥 Au fil des modules mon ressenti s’impose: je veux transmettre ma Passion et ma Vision aux pros.
PARTIE 5: VIRAGE À GAUCHE
Ça m’est tombé dessus comme une évidence… c’est une sensation que je ressens assez souvent quand mon autorité splénique s’active: BOUM ☄️ C’est comme une comète qui s’écrase dans mon ventre. C’est l’évidence, l’intuition, la clarté. Il n’y a aucun doute possible. Je veux bosser avec des entrepreneures.
Tout au long de cet article, j’ai tenté de vous partager mon cheminement. Comment je suis partie de cette jeune psy pleine de croyances et d’injonctions quant à ce que devait être son activité à une psy qui a envie de casser les codes et de faire les choses différemment🤘🏻 Tout ceci je le dois aux femmes que j’ai rencontrées. Des femmes qui m’ont accompagnée et qui ont cru en moi. Je le dois aussi à moi-même. Je suis allée me confronter directement à mes traumas (et je ne suis pas prête d’arrêter) grâce à l’une des thérapies les plus puissantes que je connaisse. Je le dois aussi à la petite Estelle à l’intérieur de moi… Celle qui a tout fait pour grandir. Tu t’es bridée, adaptée, écrasée, effacée. Ne pas faire trop de bruit, ne pas briller trop fort, ne pas crier, ne pas s’énerver. Être sage, comme une image… sous cloche, protégée, toute mignonne, ne pas dire de gros mots, être polie. Ne pas être égoïste, ne pas exiger, ne pas être en colère. Polie, vernis, lisse, puis élégante, souriante, jamais vulgaire. Tu as gardé au fond de toi cette envie furieuse d’être qui tu es, de faire à ta façon et d’imposer tes passions. Tu t’énerves encore aujourd’hui quand tu entends »tu étais une petite fille si sage, si tranquille… ». Oui, mais à quel prix? Je continue à me reconnecter toujours plus à mon âme d’enfant. Une enfant qui se ressentait sauvage sans jamais avoir pu l’être.
Aujourd’hui je ne suis plus ni sage, ni tranquille. Merci à moi d’avoir toujours suivi mon intuition qui m’a rarement trompée. Toutes mes décisions, aussi étonnantes fussent-elles, m’ont menée à enfin incarner la femme que je suis aujourd’hui et à m’autoriser à devenir celle que je serai demain. Je veux que mon entreprise soit au service de MON évolution. Elle est ma partenaire de jeu, ma partenaire d’expérience, my partner in crime. C’est mon laboratoire: je me découvre, j’expérimente qui je suis, je me challenge. Je vis. Je ressens. Je m’inquiète, je ris, je pleurs, je suis touchée, je suis émue, je suis en colère, je suis au bout, j’ai peur, j’innove, je crée. Elle est à mon service. Moi? J’accompagne celles qui se lancent avec moi. Je les accompagne avec ce que je SUIS et non pas avec mon entreprise.
PARTIE 6: MA PIERRE À L’ÉDIFICE
Vous l’aurez compris… L’entrepreneuriat a été pour moi un véritable chemin initiatique qui, combiné à ma thérapie, a fait des étincelles en moi 💫 Je me suis découverte, révélée, reconnectée à moi et à mes potentiels. J’ai osé comme je n’ai jamais osé. Je sais que ce que j’ai à transmettre est crucial et que ma voix est légitime à porter ce message.
Aujourd’hui, à un moment où la sororité est pour moi une valeur forte, je veux accompagner des femmes entrepreneures sur ce chemin. Je sais à quel point les traumas nous immobilisent et nous empêchent de briller de notre propre lumière 🔥 Je fais le voeux qu’elles puissent trouver dans leur entreprise un moyen d’expression de leurs incroyables idées, de leur créativité et de leur unicité. Une entité d’expansion dans laquelle elles pourront insuffler la vie aussi fort qu’elles la ressentiront en elles pour perpétuer la grande histoire de l’humanité au coeur du règne du vivant 🌱
Avec toute la vie qui m’habite,
Estelle
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